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3 éléments clés pour créer un programme d'impression 3D durable dans votre hôpital

4 min. de lecture|Publié décembre 7, 2020
Médecins discutant d'un modèle anatomique

La technologie 3D n'a cessé de transformer les soins de santé au cours des 20 dernières années. Elle a été utilisée de manière multidisciplinaire, qu'il s'agisse de trouver des solutions rapides pendant la pandémie, de concevoir et de produire des dispositifs personnalisés, de planifier des interventions cliniques complexes ou de former plus efficacement les futurs professionnels de santé. Les tendances de la recherche prévoient que d'ici 2021, 25 % des chirurgiens s'exerceront sur des modèles de patient imprimés en 3D avant l'intervention. L'impression 3D et la planification préopératoire à l'aide de modèles 3D deviennent rapidement la nouvelle norme, offrant des avantages évidents non seulement pour les patients, mais aussi en termes de soins de santé et de coût.

Lors de notre récent webinaire sur l'impression 3D au service de la médecine, des professionnels de santé venant des principaux hôpitaux des pays nordiques ont montré comment ils avaient réussi à mettre en place un programme d'impression 3D au sein de leur hôpital. Nous vous présentons ici les trois éléments clés tirés de leur expérience pour vous aider à lancer et à développer un programme d'impression 3D réussi et durable dans votre propre hôpital.

1. Commencez petit et appuyez-vous sur une collaboration

La prise en compte des besoins du client est un fondement important de notre stratégie : un dialogue permanent et un retour continu d'information donnent naissance à de nouvelles idées pratiques.

— Irina Rinta-Kiikka, Chef du département d'imagerie médicale, Tampere University Hospital, Finland

Tout au long du webinaire, presque tous les intervenants ont mentionné l'importance de la collaboration entre différentes équipes. Selon Dr Irina Rinta-Kiikka, cheffe du département d'imagerie médicale de l'hôpital universitaire de Tampere en Finlande, « La prise en compte des besoins du client est un fondement important de notre stratégie : un dialogue permanent et un retour continu d'information donnent naissance à de nouvelles idées pratiques. Le temps consacré à ces échanges est précieux et fait partie intégrante de notre travail. »

Son collègue, le Dr Antti Lehtinen, spécialiste en radiologie dento-maxillo-faciale, ajoute : « Tout en tenant compte de la tâche à accomplir, vous devez prendre en considération votre propre équipe et l'étoffer avec l'expertise nécessaire pour l'opération en cours. Il est essentiel de pouvoir compter sur le travail d'équipe des bons spécialistes qui connaissent leur métier. C'est primordial pour obtenir un résultat optimal. » De cette manière, l'équipe se forme à partir des besoins réels de l'hôpital et devient un partenaire collaboratif dans la définition de nouvelles approches innovantes dans différents domaines.

Un autre facteur important de la collaboration est la simple proximité, comme l'explique Joakim Lundtoft Lindhardt, chef du centre d'impression 3D de l'hôpital universitaire d'Aarhus, au Danemark : « Il est essentiel d'être proche de la réalité pour laquelle nous travaillons. Cela signifie que si vous envisagez de créer un laboratoire d'impression 3D, vous devez vraiment être à proximité de l'activité clinique. Et si vous êtes basé dans un hôpital, vous avez une occasion unique de promouvoir une communication étroite avec les membres de l'équipe, comme l'a mentionné Irina. » Lorsque le dialogue est facilité, les possibilités de continuer à travailler en étroite collaboration sont multipliées.

2. Commencez par une installation correcte

Joakim suggère également de nommer une personne dédiée (comme il l'a fait pour l'hôpital universitaire d'Aarhus) formée à l'utilisation de la technologie 3D afin d'assurer le rôle de passerelle entre le laboratoire et l'hôpital. En cas de besoin, l'équipe peut s'agrandir et faire appel à un nombre plus important de spécialistes pour répondre aux demandes cliniques. Si les bonnes personnes sont intégrées dès le départ dans votre laboratoire 3D, les chirurgiens bénéficieront d'une meilleure planification et seront mieux préparés malgré leurs connaissances limitées en programmes 3D. Vous gagnerez aussi du temps.

Joakim précise : « Maintenant que l'utilisation se généralise, nous pouvons utiliser les logiciels et les imprimantes 3D à une fréquence beaucoup plus élevée que si chaque département devait acquérir ses propres connaissances et acheter ses propres logiciels et imprimantes 3D. Nous sommes une équipe qui se consacre exclusivement à l'impression 3D au quotidien, et nous sommes fiers de dire que l'on finit par devenir assez bon dans ce domaine. Cela contraste avec mes collègues cliniciens dont l'emploi du temps est rempli d'interventions chirurgicales, ce qui laisse très peu de temps pour acquérir des connaissances en matière d'impression 3D. Nous avons donc constaté que cette répartition de compétences entre les experts en impression 3D et les chirurgiens était la plus optimale. Nous pouvons réunir leurs compétences complémentaires grâce à une collaboration fructueuse. »

En outre, Monsieur Lindhardt et son équipe du laboratoire souhaitaient initialement créer leur propre logiciel, mais ils ont rapidement réalisé que le logiciel Materialise était spécialisé et adapté à leurs besoins. De plus, le logiciel est un dispositif médical enregistré, ce qui répond aux exigences des hôpitaux. Aujourd'hui, ils utilisent MimicsMimics InPrintProPlan CMF, et 3-matic pour 90 % de leurs impressions au sein des dix départements de l'hôpital et reçoivent une assistance quotidienne de l'équipe Materialise pour les questions relatives à la conception.

3. Ne vous contentez pas de leur en parler, montrez-leur

Pour recevoir et conserver les fonds nécessaires à la création et au développement de votre programme d'impression 3D, les intervenants du webinaire préconisent de faire découvrir :

  • des impressions tangibles
  • le temps gagné au bloc opératoire
  • des résultats de recherche, démontrant des avantages potentiels pour le patient
  • la précision accrue en chirurgie
  • le contrôle simplifié de la qualité des suites opératoires
  • la standardisaton des flux de travail

Par ailleurs, de nombreux intervenants ont mentionné de formidables possibilités de formation en utilisant à la fois Mimics InPrint pour les impressions 3D et Mimics Viewer qui permet une visualisation interactive et un retour d'information sur les modèles de patients, la planification et les conceptions de dispositifs en 3D.

Des médecins avec un modèle anatomique imprimé en 3D
L'équipe qui a mis en place l'impression 3D sur le lieu de soins à l'hôpital universitaire d'Aarhus en 2018. De gauche à droite : Jytte Buhl, consultante senior en chirurgie maxillo-faciale et responsable de formation, Joakim Lundtoft Lindhardt, responsable du centre d'impression 3D, et Birgitte Jul Kiil, responsable du département de chirurgie plastique et mammaire. Crédit photo : Tonny Foghmar

En fait, Daniel Danielsson, responsable des flux de patients pour les affections cranio-faciales à l'hôpital universitaire Karolinska en Suède, hésite à affirmer que cela permet toujours un gain de temps au bloc opératoire, car la clarté de la planification en 3D alerte souvent l'équipe sur d'autres problèmes dont elle ignorait l'existence. Il explique : « La précision est excellente, et la résolution 3D offre des détails remarquables durant la planification chirurgicale. Je pourrais réduire la durée de l'opération pour un patient donné, mais compte tenu de ce que la technologie 3D nous permet de visualiser, il y a tellement plus de choses à corriger. La qualité du résultat pour le patient est bien meilleure. »

Les hôpitaux des pays nordiques participant au webinaire ont constaté les avantages évidents d'un programme d'impression 3D interne et ont choisi d'étendre leurs programmes, notamment en améliorant la qualité des soins fournis aux patients et en réduisant les coûts. Nous pouvons conclure à l'issue de ce webinaire que l'impression 3D médicale dans le domaine de la santé n'est pas seulement une tendance mais devient la nouvelle norme pour le traitement des patients.

L-101622-02 


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